Sir Bradley Wiggins à la poursuite de sa légende
C’est par la poursuite sur piste que Bradley Wiggins a démarré sa fabuleuse carrière olympique en 2000. C’est dans la poursuite sur piste que le vainqueur du Tour de France 2012 va disputer à 36 ans ses cinquièmes Jeux, avec la possibilité de devenir le plus médaillé des athlètes britanniques.
Quel enchaînement exceptionnel, inédit, historique pour Bradley Wiggins lors de l’été 2012 ! Déjà sextuple médaillé olympique sur la piste, en poursuite individuelle (or en 2004 et 2008), poursuite par équipes (or en 2008, argent en 2004, bronze en 2000) et dans l’Américaine (bronze en 2004 avec Rob Hayles), le coureur britannique né à Gand en Belgique le 28 avril 1980 n’en est pas à son coup d’essai sur les routes du Tour de France. Mais en cette année olympique il s’empare du maillot jaune dès la 7e étape, disputée en moyenne montagne, dans les Vosges, le 7 juillet. Il enfonce le clou de façon prémonitoire deux jours plus tard en s’imposant dans la 9e étape, un contre-la-montre disputé entre Arc-en-Senans et Besançon sur 41,5km.
Le passage des Alpes, puis des Pyrénées, lui permettent de consolider son avance au classement général, et Wiggins fait à nouveau valoir sa suprématie en contre-la-montre lors de la 19e étape, Bonneval-Chartres, la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées. Vainqueur du 99e Tour de France, il est le tout premier cycliste britannique à triompher dans la plus vieille, la plus célèbre et prestigieuse course à étapes du monde, avec 3:21 d’avance sur son compatriote Chris Froome, et 6:19 sur l’Italien Vincenzo Nibali.
Roi du contre-la-montre sur route à Londres
Deux semaines après cette victoire historique, le 1er août 2012, Bradley Wiggins est au départ du contre-la-montre olympique, qui se présente sous la forme d’un tour unique de 44km à travers le sud-ouest londonien avec départ et arrivée au château de Hampton Court. Sur ce parcours, casqué de rouge, follement soutenu par le public massé des deux côtés de la route, il mène grand train. En avance à tous les points de passage, il termine sa course en 50:39.54, avec 42 secondes d’avance sur le champion du monde allemand Tony Martin. C’est sa septième médaille olympique, sa quatrième en or, ce qui fait de lui, en compagnie de son coéquipier cycliste Chris Hoy, l’athlète britannique comptant le plus de podiums aux Jeux.
« Je ne pense pas pouvoir surpasser ça dans ma carrière sportive », dit-il alors, « C’est tout. Ce ne sera jamais, jamais, mieux que cela. C’est incroyable. Pour moi aujourd’hui, c’était l’or ou rien. Que valent sept médailles si elles ne sont pas de la bonne couleur ? Le chiffre principal, c’est que cela fait quatre médailles d’or. Il me faut donc continuer jusqu’à Rio pour porter ce total à cinq. Rien qu’être mentionné dans le sillage de Sir Steve Redgrave et de Sir Chis Hoy, c’est déjà très spécial ! ». Il est d’ailleurs fait « Knight Bachelor » l’année suivante et devient Sir Bradley Marc Wiggins.
Doyen de l’équipe olympique britannique à Rio
Oscillant toujours entre la route et la piste, et faisant partie des très rares cyclistes de l’histoire à avoir enregistré des succès au plus haut niveau international dans ces deux spécialités du vélo, Sir Bradley Wiggins est champion du monde du contre-la-montre sur route à Ponferrada (Espagne) en septembre 2014, puis retourne à la piste pour préparer les Jeux de Rio et devient champion du monde de l’Américaine avec Marc Cavendish et médaillé d’agent en poursuite par équipes dans le vélodrome de Londres en mars 2016.