Le caddie du golfeur Graham DeLaet est une ancienne gloire de NHL !
Privé de caddie avant les Jeux Olympiques de Rio, le golfeur canadien Graham DeLaet a choisi à la place, décision peu commune, de faire appel à un joueur de hockey.
DeLaet, qui a bouclé la deuxième journée sixième ex aequo, à cinq coups du leader Marcus Fraser, a perdu son porteur de sac habituel, Jules Trudeau, qui s’est marié récemment, peu avant les Jeux. Du coup, pour porter ses sacs, le Canadien s’est adressé à son voisin Ray Whitney, un ancien joueur de National Hockey League (NHL) qui a pris sa retraite récemment, après une carrière longue de dix-sept ans, auréolée notamment d’une victoire en Coupe Stanley en 2006.
En golf, le caddy (ou caddie) porte le sac et les clubs du joueur, et lui prodigue des conseils, des encouragements et lui suggère des stratégies.
Whitney connaît parfaitement le golf, puisqu’il est scratch, c’est-à-dire qu’il présente un index de 0, le plus petit des handicaps. De plus, il sait parfaitement ce que veut dire jouer pour son pays, puisqu’il a porté le maillot frappé de la feuille d’érable lors de quatre championnats du monde de hockey sur glace, même s’il en est revenu à chaque fois bredouille.
Désormais caddie de golf à Rio, "Wiz" espère bien vaincre le signe indien et aider DeLaet à grimper sur le podium olympique.
« J’étais capitaine de l’équipe du Canada en 2010 en Allemagne, indique Whitney. Je me suis battu là-bas (pour une médaille), et j’ai apporté ma pierre à l’édifice. J’espère que je pourrai l’aider. »
Whitney, qui a marqué durant sa carrière 385 buts et 1 064 points en 1 330 matches de NHL, précise que jusque-là, il a simplement essayé de ne pas gêner DeLaet.
« C’était génial, ils (les meilleurs golfeurs) marchent plus vite, vous devez les suivre, nettoyer les clubs, préparer le suivant, dit Whitney. C’est plus tranquille que je ne le pensais. Quand on pense à tout ce qu’on doit faire, il y a de quoi être un peu nerveux. »
Whitney a déjà opéré comme caddie auprès de Juli Inkster, victorieuse de sept tournois majeurs, et il marche dans les traces de Dan Queen, son camarade retraité de NHL, qui a porté de temps à autre les sacs d’Ernie Els.
Il reconnaît toutefois que son expérience à Rio est ponctuelle au niveau du golf d’élite. Il ajoute toutefois en plaisantant qu’il pourrait fort bien changer d’avis si on lui proposait d’être caddie aux Masters, la première des quatre levées du grand chelem annuel.