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Hanna-Maria Seppala : "Génial d’écrire un petit chapitre d’histoire"

La nageuse Hanna-Maria Seppala a représenté la Finlande aux Jeux Olympiques de 2000, 2004, 2008, 2012 et 2016. Elle revient sur sa fierté d’avoir écrit une page d’histoire à Londres 2012, en devenant la première femme porte-drapeau de la Finlande lors d’une cérémonie d’ouverture.

J’étais tellement jeune lors de mes premiers Jeux : j’avais seulement 15 ans quand je suis allée à Sydney en 2000. Je me souviens de la cérémonie d’ouverture, quand toute la délégation finlandaise attendait de pénétrer dans le stade : il y avait tellement de monde autour de nous ! J’étais entourée de superstars, d'athlètes célèbres que je n’avais vus qu’à la télévision jusque-là et qui se tenaient juste à côté de moi ! C’était incroyable. Je me souviens avoir vu Ian Thorpe, le nageur australien médaillé d’or aux JO, c’était très excitant. Mais j’étais si jeune que je ne connaissais pas tous les athlètes qui étaient présents : il y avait d’immenses stars, mais je ne les ai même pas reconnues.

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Dans une cérémonie d’ouverture, tout est grandiose. Ce qu’il y avait de bien aux Jeux de Sydney, c’est que personne n’avait d’attentes particulières, ni les entraîneurs, ni moi : je n’avais donc aucune pression et j’ai pu savourer pleinement l’événement. Je pense que cela m’a aidée à réaliser de belles performances : j’ai battu des records nationaux et vécu une compétition formidable.

Je me suis beaucoup amusée tout au long de ces JO, et si on me demandait mes Jeux préférés sur les cinq éditions auxquelles j’ai participé, je dirais que c’est Sydney : c’était mes premiers et tout était excitant. D’ailleurs, le fait de participer aux Jeux si jeune m’a apporté beaucoup de motivation pour continuer à travailler dur et progresser.

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En grandissant, je rêvais de participer aux JO. Alors quand j’ai réalisé ce rêve à l’âge de 15 ans, je me suis dit que je ferais bien de me fixer de nouveaux objectifs. J’avais un autre rêve : celui d’être porte-drapeau, et je l’ai réalisé en 2012. Être désignée pour porter le drapeau à Londres, c’était vraiment, vraiment spécial.

On m’a annoncé que j’avais été choisie environ deux semaines avant la cérémonie d’ouverture. J’étais à l’entraînement, et le chef de mission du Comité olympique finlandais a appelé mon entraîneur pour lui demander si elle serait d’accord pour que sa nageuse soit porte-drapeau. J’étais juste à côté d’elle quand elle a reçu l’appel, je lui ai dit : "Oui, oui, oui !" J’étais tellement excitée…

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J’avais l’espoir d’être désignée porte-drapeau, mais d’autres athlètes le méritaient tout autant. Donc le fait d’être choisie, c’était fantastique. C’était un véritable honneur qu’on me le propose.

Le problème, c’est qu’en général les épreuves de natation sont programmées au tout début des Jeux, donc souvent les nageurs ne peuvent pas participer à la cérémonie d’ouverture. Mais en étant nommée porte-drapeau des Jeux Olympiques 2012, je n’allais pas rater ça !

Porter le drapeau est une expérience absolument incroyable. Très peu de personnes ont eu la chance d’être porte-drapeau : c’est un privilège et pour être honnête, c’est difficile à décrire. J’ai été la première femme à porter le drapeau finlandais dans une cérémonie d’ouverture, donc c’était génial d’écrire un petit chapitre d’histoire.

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Dans les coursives du stade, en attendant de pénétrer sur la piste avec le drapeau à Londres, j’étais très nerveuse car je voulais que tout se déroule parfaitement. Je me souviens que certains m’ont dit de ne pas agiter le drapeau, car c’était un manque de respect. D’autres m’ont affirmé que je devais absolument l’agiter car c’était un signe de joie. Je me suis vraiment demandée ce qu’il fallait faire ! Au final, je me suis laissée porter et j’ai fait ce qui me semblait bien sur le moment. Porter le drapeau, c’était un moment fort en émotion. C’est une occasion unique, un immense honneur : c’était particulièrement émouvant.

J’ai disputé mes derniers Jeux Olympiques à Rio en 2016. Les mois qui ont précédé ces Jeux ont été chargés en émotion pour moi, car je devais prendre une décision sur ma carrière : si je continuais ou j’arrêtais. J’avais beaucoup de mal à trancher, mais au final j’ai décidé d’aller à Rio et de mettre un terme à ma carrière fin 2016. Cela m’a ôté un grand poids des épaules et j’ai pu réellement me détendre.

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Les mots me manquent pour décrire exactement mon ressenti sur ma carrière, mais j’en suis très, très fière. Et ce qui aura été formidable, c’est que ma mère était mon entraîneur : elle était à mes côtés lors de mes cinq éditions des Jeux. C’est ensemble que nous avons vécu les bons comme les mauvais moments : c’était fantastique.

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